Note stratégique du CPAM pour la promotion de la santé sexuelle et plus particulièrement la prévention des VIH/VHC/IST dans la Région de Bruxelles-Capitale 2018-2023

Dans le contexte de l’élaboration du Plan de Promotion de la santé 2018-2023 de la Commission com­mu­nau­taire fran­çaise de la Région de Bruxelles-Capitale (COCOF), le Comité de pilo­tage et d’appui métho­do­lo­gique (CPAM) du réseau des Stratégies concer­tées des acteurs de pré­ven­tion des IST/SIDA a mis à jour la note stra­té­gique 2015-2020 afin de contri­buer à la pla­ni­fi­ca­tion des inter­ven­tions de pro­mo­tion de la santé sexuelle, en par­ti­cu­lier concer­nant la pré­ven­tion de l’hé­pa­tite C, du VIH et des autres infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles (IST) en incluant des aspects de réduc­tion des risques liés aux usages de drogues (RdR) et d’éducation à la vie rela­tion­nelle, affec­tive et sexuelle (EVRAS).

Cette note pré­sente les objec­tifs finaux et les objec­tifs opé­ra­tion­nels à atteindre ainsi que les stra­té­gies et les acti­vi­tés à mettre en œuvre pour les cinq pro­chaines années. Elle fait suite au plai­doyer des acteurs de pré­ven­tion des IST/SIDA dif­fu­sé à l’occasion du 1er décembre 2014 et pro­longe le tra­vail conduit, lors de la pré­cé­dente légis­la­ture, en vue d’adapter le Plan natio­nal VIH à la réa­li­té et aux com­pé­tences de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

La régio­na­li­sa­tion de la pro­mo­tion de la santé consti­tue une oppor­tu­ni­té pour réno­ver le cadre d’action et ren­for­cer les acteurs de ter­rain spé­cia­li­sés, recon­nus et forts d’une exper­tise accu­mu­lée depuis de nom­breuses années. De même, la par­ti­ci­pa­tion réelle des per­sonnes vivant avec le VIH (PVVIH) et des publics concer­nés aux pro­grammes de lutte contre l’épidémie requiert des dis­po­si­tifs spé­ci­fiques et un sou­tien accru.

Pour le CPAM, il reste capi­tal de main­te­nir une approche thé­ma­tique de la pré­ven­tion des IST/VIH pour atteindre, en pre­mière ligne, les per­sonnes les plus tou­chées. Une crois­sance de l’épidémie de VIH est obser­vée depuis une quin­zaine d’années en Belgique – crois­sance qui connaît tou­te­fois un léger flé­chis­se­ment depuis 2013. Elle se double d’une aug­men­ta­tion des cas de plu­sieurs IST (chla­my­dia, syphi­lis et gonorrhée).

La refonte des pro­grammes d’action dans un nou­veau plan stra­té­gique et opé­ra­tion­nel doit tenir compte des inci­dences variables de l’épidémie de VIH selon les popu­la­tions pré­sente sur le ter­ri­toire bruxel­lois. Le VIH touche deux publics prio­ri­taires : les gays, bisexuels et autres HSH et les migrants sub­sa­ha­riens, dont bon nombre de femmes. Il touche éga­le­ment des publics vul­né­rables : les tra­vailleurs du sexe, les usa­gers de drogues (par injec­tion, UDI) et les déte­nus. Enfin, le VIH mais sur­tout d’autres IST touchent la popu­la­tion géné­rale et les jeunes, ainsi que les les­biennes, bisexuelles et autres femmes ayant des rap­ports sexuels avec des femmes (FSF). Les per­sonnes vivant avec le VIH et cer­tains publics cibles sont éga­le­ment plus sou­vent tou­chés par l’hépatite C, en par­ti­cu­lier les hommes ayant des rap­ports sexuels avec des hommes et les per­sonnes qui uti­lisent des drogues par injec­tion (UDI).

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