Note stratégique du CPAM pour la prévention du VIH et des autres IST en Région wallonne 2015-2020

Dans le contexte de la régio­na­li­sa­tion de la pro­mo­tion de la santé, le Comité de pilo­tage et d’appui métho­do­lo­gique (CPAM) du réseau des Stratégies concer­tées des acteurs de pré­ven­tion des IST/SIDA (a conçu cette note stra­té­gique afin de contri­buer à la pla­ni­fi­ca­tion des inter­ven­tions de pré­ven­tion du VIH et des autres infec­tions sexuel­le­ment trans­mis­sibles (IST).

Intégrant une pers­pec­tive plus large de pro­mo­tion de la santé sexuelle, cette note est par­ti­cu­liè­re­ment cen­trée sur la pré­ven­tion du VIH et des autres IST en incluant des aspects de réduc­tion des risques liés aux usages de drogue (RdR) et des aspects d’édu­ca­tion à la vie rela­tion­nelle, affec­tive et sexuelle (EVRAS).

Cette note pré­sente les objec­tifs finaux et les objec­tifs opé­ra­tion­nels à atteindre ainsi que les stra­té­gies et les acti­vi­tés à mettre en œuvre pour les pro­chaines années. Elle fait suite au plai­doyer des acteurs de pré­ven­tion des IST/SIDA dif­fu­sé à l’occasion du 1er décembre 2014 et elle pro­longe le tra­vail qui avait été conduit, lors de la pré­cé­dente légis­la­ture, en vue d’adapter le Plan natio­nal VIH à la réa­li­té et aux com­pé­tences de la Fédération Wallonie Bruxelles.

Une crois­sance de l’épidémie de VIH est obser­vée depuis une quin­zaine d’années en Belgique. Elle se double d’une aug­men­ta­tion des cas de plu­sieurs IST en par­ti­cu­lier la chla­my­dia, la syphi­lis et la gonor­rhée. Les per­sonnes vivant avec le VIH, en par­ti­cu­lier les hommes ayant des rap­ports sexuels avec des hommes (HSH), sont éga­le­ment plus sou­vent tou­chés par l’hépatite C. Il reste donc capi­tal de main­te­nir une approche thé­ma­tique de pré­ven­tion des IST/VIH pour atteindre, en pre­mière ligne, les per­sonnes les plus touchées.

La régio­na­li­sa­tion consti­tue une oppor­tu­ni­té pour réno­ver le cadre d’action et ren­for­cer les acteurs de ter­rain spé­cia­li­sés, recon­nus et forts d’une exper­tise accu­mu­lée depuis de nom­breuses années. De même, la par­ti­ci­pa­tion réelle des per­sonnes vivant avec le VIH (PVVIH) aux pro­grammes de lutte contre l’épidémie requiert des dis­po­si­tifs spé­ci­fiques et un sou­tien accru.

La conso­li­da­tion des pro­grammes d’action devrait tenir compte des inci­dences variables de l’épidémie selon les ter­ri­toires et les popu­la­tions. Le VIH touche deux publics prio­ri­taires : les gays, bisexuels et autres HSH et les migrants dont bon nombre de femmes. Il touche éga­le­ment des publics vul­né­rables et en par­ti­cu­lier : les tra­vailleurs du sexe, les usa­gers de drogues et les déte­nus. Enfin, le VIH mais sur­tout d’autres IST touchent la popu­la­tion géné­rale et les jeunes, ainsi que les les­biennes, bisexuelles et autres femmes ayant des rap­ports sexuels avec des femmes (FSF).

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